« Les 3 frères, le retour »… hélas !

Près d’un an de communication par vidéos, par réseaux sociaux. Une bande annonce plutôt prometteuse et de nombreuses invitations dans les médias pour parler de ce retour tant attendu.

Tout ça pour quoi ? Un film qui annonce la couleur dès le premier quart d’heure : un désastre ! La critique a bien raison quand elle est cinglante à son sujet. Pour commencer, ce film souffre d’un profond manque de gags. Car ce que certains appelleront gags n’en sont certainement pas.

Des tentatives de vannes qui sont répétées jusqu’à plus soif, probablement dans le but de les rendre drôle, mais raté. Tout y est répété en boucle, de la vanne du bois bandé répétée près de 5 fois à la vanne avec la mauvaise prononciation de la MDMA répétée plus d’une dizaine de fois, cela rend ces gags encore plus lourds que si on les avait subi une seule fois, qui aurait été déjà la fois de trop.

Ma deuxième déception est de les voir tomber dans un travers désolant pour des comiques aussi brillants : les vieux ringards. Ce côté « T’as vu, je suis moderne, je parle comme d’jeuns ! », pitié, non ! Un trop grand nombre de situations les fait apparaître comme étant dépassés, mais malheureusement extrêmement maladroitement. Mention spéciale au talent d’acteur de Didier Bourdon qui sauve un peu le tout.

Un point aussi sur les personnages. La pire de toutes, c’est Sarah, la fille de Bernard. Dès la première réplique, elle se rend insupportable. Une triste caricature de la jeune de banlieue, une diction indigeste, et une utilité toute relative. La « mémé » de la belle famille de Bourdon constitue à elle seule l’un des gags les plus douteux, improbables et mauvais de ce film lors de sa dernière apparition, je vous laisse le bonheur de le découvrir. Puis enfin, l’intérêt de faire de la famille censée être la 20ème fortune de France dans le film une caricature de beaufs fans du Texas reste encore un mystère.

On pourra conclure en notant que ce film est essentiellement composé de références permanentes au premier film, et à certains de leurs sketchs passés, mais des références d’une lourdeur sans précédent, qui en viendraient presque à gâcher le bijou de comédie qu’est « Les 3 frères ».

Pour finir, c’est donc une belle mise en abime. Dans la première partie, il est fait référence à un faux naufrage. Ce film, quant à lui, en est un vrai.